Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent

Publié le par Elise

Le 4 mai 2010, une maman formée à la Communication Non Violente (CNV) est venu nous parler de communication active pour faciliter la relation parent enfant.

 

Tout d’abord, « Ecouter un enfant » signifie considérer que tous les sentiments sont acceptables.

Un enfant, avant 6 ou 7 ans, ne sait pas prendre du recul par rapport à ce qu’il ressent dans l’instant. Il est donc facilement dépassé par ses sentiments quand il a une émotion.

Par conséquent, cela l’aide de le comprendre et de l’écouter.

 

Il faut garder à l’esprit qu’un enfant agit pour son développement et non pour énerver ses parents, même si c’est parfois l’une des conséquences.

 

-> Jusqu’à 2 – 2,5 ans, différer une demande dans le temps n’est pas compris.

-> Etre attentif à avoir des attentes réalistes en fonction de l’âge de l’enfant.

-> Parler à l’enfant avec des verbes d’actions.

-> Préférer la formule : « Quand tu fais ça, je suis énervée parce que… » qui revient à parler de soi au lieu de l’autre. C’est l’un des principes de la communication non violente.

 

Quand on sent l’énervement arriver : première chose : se calmer.

Ce n’est pas l’enfant qui est responsable de cette situation, mais une accumulation d’évènements. Nous devons aussi nous écouter, dire les choses et nos sentiments au fur et à mesure.

 

Les solutions physiques sont toutes mauvaises (il n’y a pas de petites ou de bonnes fessées). Il a été prouvé que le fait de donner 2 fessées par mois entraine plus de violence chez les enfants de 5 ans. Cela apprend à l’enfant : « Quand tu as un problème avec quelqu’un de plus faible, tu le tapes et tout est résolu ».

Taper n’est pas acceptable, de la part d’un enfant comme d’un adulte. C’est le seul cas où l’on peut mettre un enfant à part des autres, en lui en expliquant les raisons.

Lorsqu’un enfant est en colère, on peut lui dire qu’il peut le dire, même fort s’il a besoin, il peut aussi le dessiner, mais pas taper.

 

Les punitions ne sont pas de bonnes solutions non plus : elles ne sont souvent pas en rapport avec l’acte commis et provoquent ressentiment au lieu de réflexion.

Attention : pas de punitions, mais pas de récompenses non plus !!!

 

-> Face à un acte qu’on ne peut tolérer, il faut expliquer plusieurs fois, puis mettre l’objet hors de portée par exemple.

Et si l’enfant demande « Pourquoi ? », ne pas donner notre réponse toute prête, mais dire « A ton avis ? ».

 

Discuter avec l’enfant d’une solution qui peut être trouvée en exprimant notre besoin et l’enfant dit le sien.

Par exemple, énumérer des solutions, parents et enfant, et choisir ensemble celle qui convient. Avec un enfant petit, c’est l’adulte qui propose des solutions, il s’agit plus de faire de la pédagogie.

-> Attention de ne pas rentrer dans un jeu de pouvoir : imposer notre solution sans prendre en compte le besoin de l’enfant. Même si notre solution nous parait la meilleure.

« Préférez-vous avoir raison ou être heureux ? »

 

-> Lorsqu’un danger est physique, on peut leur faire « essayer » doucement.

-> A un enfant qui met des cailloux à la bouche, on peut proposer un gros caillou propre.

-> Vers 16 mois, l’enfant a une intelligence sensorimotrice : il répète ce qu’il a compris qu’il ne faut pas faire. Il ne répète pas le geste par provocation.

-> Quand les enfants ont du mal à se concentrer sur une règle, remettre du contrôle = dire à tel moment, on a le droit de faire cette chose interdite pendant x minutes.

 

Apprendre à faire des compliments pour aider l’enfant à s’estimer, avoir confiance en lui, à savoir s’autoévaluer. Cela participe au développement de son autonomie.

Faire un compliment = dire ce que l’on ressent + une description de ce que l’on ressent. Il faut être dans le non jugement.

Au lieu de dire « C’est bien », dire plutôt « Ca me fait plaisir que tu aies mangé proprement car je n’aurais pas besoin de nettoyer » qui peut être complété d’une description « Tu as pris la cuillère, tu as visé ta bouche, rien n’est tombé ».

Dire « Tu as mangé comme un grand » est déjà un peu un jugement.

On peut dire « Bravo ! », mais il est préférable d’expliquer ensuite pour quelles raisons pour que l’enfant prenne conscience de ce qui était bien dans ce qu’il a fait.

 

-> Attention aux étiquettes collées aux enfants (étourdi, désordonné, capricieux,…) car ensuite, on ne voit plus que ça de l’enfant qui finit par s’identifier comme ça.

 

Cela pose-t-il un problème de pratiquer la CNV à la maison si elle n’est pratiquée dans les autres lieux où va l’enfant (école,…) ?

Il est plus difficile de pratiquer la CNV dans ce cas, mais l’enfant comprend. A la maison, c’est différent, je suis écouté.

 

Les parents ont bien sûr le droit à l’erreur (crier ou autre). Après, on peut revenir voir l’enfant et lui dire « Tu sais, j’ai crié, je n’ai pas aimé ça, toi non plus, que peut-on faire pour éviter ça ? »

Ne pas hésiter à se remettre en questions.

« L’expérience est une lanterne que l’on porte sur le dos et qui n’éclaire jamais que le chemin parcouru. » Confucius

 

Livres conseillés :

Eduquer sans punir du Dr T. GORDON

Au cœur des émotions de l’enfant d’I. FILLIOZAT

Il n’y a pas de parents parfaits d’I. FILLIOZAT

Parents épanouis, enfants épanouis de A. FABER et E. MAZLICH

Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent de A. FABER et E. MAZLISH (petit conseil : lire un chapitre, expérimenter, lire un autre chapitre, etc…)

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